Nous débutons l’année 2012 avec un baril de brent (mer du nord, royaume uni) à 110 dollars et un prix du baril de WTI à plus de 100 $. En 2011, en moyenne annuelle, le baril de brent était à 110 dollars l’unité (97.6$ en 2008) et le baril de WTI (West Texas Internediate, USA) à 94.8$ (99$ en 2008) : des niveaux de prix similaires à l’année record 2008…
Parallèlement, les grandes compagnies pétrolières sont à des niveaux de prix inférieurs à ceux de 2008. Les plus grands producteurs de pétrole sont valorisés à 7-10 fois les bénéfices avec des dividendes de 3 à 7%, des capitalisations très souvent inférieures à la valeur des actifs nets et avec le peak oil en perspective long terme..
L’Amex Oil Index est l’index des grandes compagnies pétrolières.
La situation des juniors pétrolières est encore plus intéressante puisque vous avez de très nombreuses juniors qui sont à des niveaux de prix proches de ceux de la crise 2008-9. Certes le niveau de risque « géologique » et « politique » est très élevé, mais le gain potentiel en cas de forages positifs est toujours à la hauteur. Rien ne garantie la réussite des forages, mais quand le forage est positif, une bonne valorisation, elle, est garantie par les nombreux acheteurs. Aujourd’hui ces juniors sont obligées d’aller dans des zones géographiques éloignées, aux conditions climatiques extrêmes, avec parfois des situations géopolitiques chaotiques et des contraintes techniques très complexes.
Cela inquiète les investisseurs, mais ce sont les derniers endroits où il reste du pétrole à découvrir. C’est parce qu’il est de plus en plus complexe de trouver du pétrole qu’il est intéressant d’investir dans ce secteur. S’il suffisait de planter un tube dans le sol dans le fond d’un jardin le potentiel de gains serait limité.
Il existe une catégorie intermédiaire : les compagnies de taille moyenne, qui produisent du pétrole et font de l’exploration. Ces compagnies peuvent accroître leurs réserves pétrolières de façon suffisamment significative pour assurer une croissance rapide de leur capitalisation. Vous avez la sécurité de la production de pétrole et le levier de l’exploration. Mais ces compagnies se font aussi rares que le pétrole, car elles sont les cibles privilégiées des OPA depuis 10 ans.
Vous l’avez compris, mon secteur d’investissement pour 2012 (et après) c’est le pétrole et par extension l’ensemble du secteur de l’énergie : charbon, barrage, électricité, gaz naturel, GNL, énergie verte… Attention, uniquement quand de bonnes conditions sont réunies, il faut éviter les mirages dans le désert, les compagnies trop endettées et les projets pharaoniques irréalisables.
Il ne faut pas oublier d’autres secteurs, comme les métaux industriels (cuivre, zinc, lithium…), les métaux précieux (or, argent, platine), l’agriculture (potasse, phosphate…), le diamant, etc. Mais il faut faire très attention au timing, acheter au mauvais moment dans le bon secteur peut faire perdre beaucoup de temps.
L’or noir est le grand axe d’investissement pour 2012 et les prochaines années. Le pétrole et l’énergie sont en quelques sortes les premières pierres de l’édifice, viennent ensuite les autres matières premières au gré des opportunités.
Dr Thomas Chaize